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ANNE-SOPHIE NÉDÉLEC - "RADIUM GIRLS, TOME 2 : LE SCANDALE DES FILLES-FANTÔMES"


"L'espoir les galvanisait plus que n'importe quel remède. Agrippées solidement l'une à l'autre, elles se donnaient l'impression d'avancer au ralenti, comme au cinéma, gang de fortes têtes progressant vers la justice au son d'une musique épique. Sauf que le ralenti n'était pas un effet de style, ni leur démarche étrange la conséquence du port des armes, mais des douleurs aux jambes..." p.173


Ma découverte de l'auteure


À la fin des vacances d'été, j'ai eu un gros coup de cœur pour le premier tome de cette duologie. Découvert grâce à la plateforme d'échange Simplement Pro, le résumé de ce roman historique m'a tout de suite tapé dans l’œil et j'ai vraiment beaucoup apprécié ma lecture. Une fois ma chronique rédigée, j'ai contacté l'auteure française pour lui proposer un second partenariat. Je la remercie d'ailleurs encore une fois pour l'envoi de ces deux livres dédicacés au format papier.


Mon résumé


La bataille juridique des cinq ouvrières empoisonnées au radium, et donc condamnées à mort, s'est soldée de manière plutôt amère : en échange d'un dédommagement financier, US Radium a été jugée non coupable et l'affaire rapidement enterrée.

Quelques années plus tard, à huit-cent-trente milles d'Orange, une autre entreprise spécialisée dans la peinture sur montres se retrouve sous le feu des projecteurs. En effet, après un premier décès suspect au sein de l'atelier, les travailleuses commencent à s'interroger sur les possibles dangers du radium.

ATTENTION SPOILER : en prenant exemple sur le combat mené par les ouvrières du New Jersey, celles de l'Illinois tentent à leur tour d'obtenir justice et réparation.


Les points positifs


Ce roman historique se décompose en quarante-neuf chapitres de moins de dix pages définis par des indications spatio-temporelles. Ces dernières permettent au lecteur de voyager assez facilement à travers les différents lieux et de jongler entre les diverses époques tout en suivant les évolutions de l'utilisation du radium bien après les procès.

Même si ce deuxième tome reproduit à peu de choses près le même scénario que le premier, j'ai aimé découvrir de nouveaux personnages et un combat similaire à celui des cinq condamnées à mort. J'ai évidemment ressenti beaucoup d'empathie à l'égard des ouvrières et j'ai à nouveau été impressionnée par leur résilience, leur courage et leur force de caractère. En revanche, le silence et les dissimulations de Radium Dial m'ont écœurée et révoltée, tout comme l'absence de réaction des médecins et leur refus catégorique d’interférer. Ce musèlement du corps médical et de la presse, pour des raisons purement économiques, m'a vraiment retournée.

En outre, cette suite se concentre davantage sur le côté humain et social ; elle décrit plus en détail la vie des travailleuses et se penche moins sur les retombées judiciaires de leur combat. Malgré cela, la fin montre une réelle ouverture en termes de lois et de règlementations, conclusion satisfaisante qui n'a pas manqué de me soulager.

Pour terminer, j'ai énormément apprécié les éléments de contexte enrobant l'histoire principale et lui ajoutant de la crédibilité : Grande Dépression, Seconde Guerre mondiale, création de la bombe atomique et apparition d'Albert Einstein.


Les points négatifs


Les grandes similitudes entre les deux tomes m'ont un peu dérangée. De fait, j'ai parfois eu l'impression de lire le même roman avec seulement quelques modifications.


La durée de ma lecture


Cinq jours.


Ma note


La fin d'une duologie criante de vérité : 4/5.


Informations de publication


2021, Le Lézard bleu, -, 274 pages, ISBN 978-2-9572521-4-5.

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