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DAMIAN BARR - "TOUT IRA BIEN"


"Pas de viande, Samuel, pas de viande ! [...] À la maison, je pouvais presque voir Fred grandir sous mes yeux, mais ce matin, quand je l'ai pris dans mes bras, il m'a paru plus léger. Cela ne fait même pas une semaine. De la viande avariée, c'était déjà mieux que rien. Je suppose que toi, tu manges tout ce que tu peux trouver au bout de ton fusil. Vautours et rats sont les seuls animaux que nous avons ici." p.85


Ma découverte de l'auteur


En ce mois de mars, j'ai décidé de sortir de ma zone de confort pour participer à deux événements livresques dénichés sur Instagram. Bien que le premier soit toujours en cours, je peux déjà vous parler du deuxième : une lecture commune répartie sur six jours.

Celle-ci m'a permis de découvrir la plume de Damian Barr, auteur britannique d'un seul et unique roman intitulé "Tout ira bien". J'ai aussi eu l'occasion de rencontrer des lectrices passionnées et très sympathiques.


Mon résumé


1901. Lorsque les colons britanniques débarquent sur leurs terres, Sarah van der Watt et son fils se voient dépossédés de leurs biens et déportés vers un camp de réfugiés. Malgré des conditions de vie déplorables, ils vivront plusieurs semaines dans l'attente d'une reddition de leur communauté signant la fin de la guerre.

ATTENTION SPOILER : Sarah arrivera-t-elle à garder le cap sans son mari ? Sauvera-t-il sa famille à temps ?


2010. Rêveur et trop sensible, Willem ne parvient pas à trouver sa place dans le monde. Inquiets pour lui, sa mère et son beau-père l'inscrivent à "Aube Nouvelle", un camp qui transforme les garçons en hommes. Mais dès le premier jour sur place, Willem comprend qu'un calvaire l'attend.

ATTENTION SPOILER : parviendra-t-il à changer, comme le désirent ardemment ses parents ? Existe-t-il un lien entre son parcours et celui, cent ans plus tôt, de Sarah ?


Les points positifs


Encadrées d'un prologue et d'un épilogue, les quatre parties du récit se déroulent à des périodes différentes. La première relate l'histoire de Sarah sous forme de journal intime alors que les trois autres, segmentées en chapitres numérotés, se rapportent à Willem : son enfance, son séjour au camp et le procès de clôture. De nombreux marqueurs temporels et géographiques jalonnent d'ailleurs le texte pour éviter de perdre le lecteur.

Dans un premier temps, j'ai été totalement bouleversée face aux horreurs (malheureusement inspirées de faits réels) vécues par la famille van der Watt. Ensuite, même si je n'ai pas ressenti beaucoup d'empathie pour Rayna et Irma, le quotidien chaotique de Willem m'a profondément touchée.

J'ai aussi beaucoup apprécié voyager en Afrique du Sud et entrevoir un morceau de l'histoire de ce pays totalement inconnu pour moi : la deuxième guerre des Boers. Du reste, une note historique en fin d'ouvrage permet de mieux saisir diverses notions tandis que le lexique transporte le lecteur dans la culture sud-africaine.


Les points négatifs


Les liens entre les deux époques restent trop ténus pour moi. Le premier s'effectue lors de la visite du camp de Bloemfontein, où la famille van der Watt a vécu pendant plusieurs semaines. Le récit se charge alors d'émotions poignantes. En revanche, et sans entrer dans les détails pour ne pas vous spoiler, j'ai trouvé que le deuxième lien ne rend vraiment pas justice à la force et au combat de Sarah en 1901.


La durée de ma lecture


Cinq jours.


Ma note


Un récit terriblement poignant : 4/5.


Informations de publication


2021, 10/18, -, 384 pages, ISBN 978-2-264-07770-7.

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