MICHEL BUSSI - "MAMAN A TORT"
Dernière mise à jour : 19 mai

"Pourquoi ? Pourquoi lui confier son enfant, et dans le même temps fabriquer le plus délirant des stratagèmes, un lecteur MP3 cousu dans le ventre d'une peluche, pour que le gamin se souvienne d'elle ? Comment même était-ce possible, puisque ce gosse, Malone, était né chez les Moulin, avait vécu chez les Moulin, avait grandi chez eux les trois premières années de sa vie ?" p.356
Ma découverte de l'auteur
Michel Bussi, géographe et professeur d'université, est aussi l'auteur français de romans policiers le plus vendu en France. L'année 2022 marque d'ailleurs la sortie de son vingt-huitième livre intitulé "Nouvelle Babel".
De mon côté, j'ai découvert sa plume pour la première fois avec "Maman a tort" et je ne vous cache pas mon gros coup de cœur, à la fois pour l'histoire et le style d'écriture.
Mon résumé
Du haut de ses trois ans, le petit Malone prétend que ses parents ne sont pas réellement ses parents. Il possède également de nombreux souvenirs incompatibles avec une enfance à Manéglise. Soucieux, le psychologue scolaire de la région en réfère à la commandante Marianne Augresse. Bien que troublée par cette histoire, celle-ci se concentre davantage sur la recherche de deux fugitifs. En effet, son équipe se casse les dents sur un braquage commis quelques mois auparavant. Bilan : deux morts et quatre sacs de marchandise envolés. Marianne repère, en menant ces deux enquêtes de front, un lien insoupçonné entre Malone et le vol. Mais comment un garçonnet de trois ans pourrait-il être impliqué ?
ATTENTION SPOILER : entre la disparition naturelle des souvenirs de l'enfant et la route semée de cadavres des fugitifs, la commandante dispose de peu de temps pour reconstituer le tableau.
Les points positifs
Au début du roman, quelques phrases en italique résument le thème central du récit : la maternité, son absence, ou au contrainte sa trop grande abondance. Ensuite, le texte se découpe en trois parties numérotées cadrant avec les trois personnages féminins principaux. Des sous-parties indiquent également les jours de la semaine.
Au nombre de septante-six, les chapitres numérotés s'étendent sur environ sept pages. De plus, ils débutent de manière différente à chaque fois : lieu et date complète, heures décrites comme pour un enfant, posts d'un site internet obscur, voire rien du tout...
Michel Bussi utilise également l'italique pour certaines parties du texte et parfois même une autre police d'écriture, comme pour le site internet ou les rapports policiers.
Indépendamment de cette structure complexe et travaillée, j'ai ressenti beaucoup d'affection pour Malone et ses trois mamans, malgré leurs défauts respectifs. En revanche, j'ai trouvé Marianne trop froide et plutôt agressive, surtout vers la fin.
Pour terminer, l'auteur balade le lecteur sur plus de cinq-cent pages, lui tend de nombreux pièges et lui révèle au compte-gouttes les informations utiles. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié me torturer les neurones pendant cette lecture plus que bluffante.
Les points négatifs
Une intrigue peut-être un peu lente au démarrage et une commandante peu commode.
La durée de ma lecture
Deux jours.
Ma note
Coup de cœur assuré de mon côté : 5/5.
Informations de publication
2016, Pocket, Roman Contemporain, 544 pages, ISBN 978-2-266-26584-3.