NOBUAKI KANAZAWA & J-TA YAMADA - "KING'S GAME [ORIGIN]" T1-T2-T3
Dernière mise à jour : 24 mai

"Tout votre village participe à un King's Game. Les ordres du Roi sont absolus et doivent être exécutés sous 24 heures. Attention, aucun abandon ne sera toléré. Ordre n°1 : tous les villageois [...] doivent toucher un cadavre humain [...]" p.31 (T1)
Ma découverte des auteurs
Adolescente, j'ai lu une grande partie de la saga "Negima!", qui m'a beaucoup plu par ses thèmes magiques, ses personnages attachants et ses dessins épurés. Aujourd'hui adulte, j'ai enfin trouvé un manga à la hauteur de ce coup de cœur d'ado ; "King's game", découvert par sa préquelle "King's game [origin]". Habituellement, je préfère commencer un cycle par ses premières publications, mais pour une fois je suis contente de démarrer ma lecture par les origines du jeu sanglant.
Puisque les mangas se composent essentiellement de dessins et de dialogues, ma chronique se présente sous une forme plus courte et, surtout, sur trois tomes à la fois.
Mon résumé
Le lundi 8 août 1977, un adolescent reçoit une mystérieuse enveloppe dans sa boîte aux lettres. En quelques mots, la missive avertit les habitants du village de Yonaki du début d'un jeu : chaque ordre formulé par le Roi devra être réalisé dans les vingt-quatre heures. Sinon, les villageois écoperont d'un gage, bien souvent synonyme de mort. D'abord sceptiques, Kazunari et sa bande relèvent le premier défi tandis que les deux enfants n'ayant pas participé se pendent au cours de la nuit. Coïncidence ? Chaque nouvel ordre engrange des décès aussi fulgurants qu'ignobles. Tout le village est maintenant prévenu ; le jeu peut enfin commencer.
ATTENTION SPOILER : qui sera le prochain à mourir sous les ordres du Roi ?
Les points positifs
Les trois premiers tomes de la saga contiennent chacun cinq chapitres de longueur variable, entre vingt-cinq et quarante-cinq pages. J'ai trouvé la succession des chapitres très fluide et les interruptions bien calculées. Les tomes s'enchaînent également à la perfection grâce au trombinoscope des habitants.
En effet, il permet au lecteur d'apprivoiser les différents (et nombreux) protagonistes de l'histoire tout en gardant un œil sur les multiples décès. J'ai beaucoup aimé suivre Kazunari, ce jeune homme courageux, aventureux et intelligent. Néanmoins, son histoire d'amour avec Natsuko me fait craindre le pire pour la suite ; des choix difficiles risquent de se présenter à lui. A contrario, je n'ai pas apprécié Michiko, petite peste qui ne recule devant rien pour rester en vie, alors que Ryûji et Yûji demeurent plutôt en retrait.
En outre, les graphismes collent tout à fait à l'ambiance sombre et angoissante de l'histoire. Les tons foncés prennent beaucoup d'ampleur tout en respectant une proportion idéale pour la lecture et la vision. Les dessins, fins et épurés, restent représentatifs et surtout réalistes.
Pour finir, j'ai adoré le suspense entêtant et l'absence totale de temps morts. Les premières pages se veulent captivantes et il est difficile de lâcher la saga avant de connaître le sort réservé aux citoyens de Yonaki. De plus, j'aime beaucoup retrouver les codes du thriller dans un autre format tout aussi addictif.
Les points négatifs
J'ai trouvé certains personnages un peu trop caricaturaux, comme Michiko la bimbo et l'inspecteur Dôjima trop sûr de lui malgré la déroute policière.
La durée de ma lecture
Une après-midi.
Ma note
Une histoire sanglante aux dessins parfaitement en adéquation : 5/5.
Informations de publication
2015, Ki-oon, Twelve, 172 pages, ISBN 978-2-35592-778-2.
2015, Ki-oon, Twelve, 174 pages, ISBN 978-2-35592-801-7.
2015, Ki-oon, Twelve, 175 pages, ISBN 978-2-35592-825-3.