PIERRE-ÉTIENNE BRAM - "L’INTERPHONE NE FONCTIONNE TOUJOURS PAS"
Dernière mise à jour : 22 mai

"Tout avait commencé sur Meetic. Sur son profil, il y avait quatre photos très différentes les unes des autres. Trop, peut-être." pp.4-5 (e-book)
"Tous les soirs, je pensais qu'elle serait là, et tous les soirs... j'étais déçu. Alors, j'attendais que le soir suivant arrive." p.154 (e-book)
"Cela faisait 623 jours que j'espérais ce moment : je ne pouvais pas tout abandonner maintenant, si près du but." p.286 (e-book)
Ma découverte de l’auteur
À la suite de notre première collaboration au mois d’avril, Pierre-Étienne Bram m’a suggéré la lecture et la chronique d’un autre de ses romans. Très emballée par "Deux degrés et demi", j’ai immédiatement accepté sa proposition, malgré le style relativement différent de cette précédente publication. Je le remercie encore une fois pour ce service presse et, surtout, pour m'avoir permis de découvrir une partie de son histoire.
Mon résumé
Alors qu’il sort tout juste d’une rupture très compliquée, Pierre fait la connaissance de Célia sur un site de rencontres ; belle et mystérieuse, la jolie brune le pousse petit à petit dans ses filets. Leurs conversations évoluant rapidement vers une véritable relation, les deux amoureux souhaitent se rencontrer in real life. Néanmoins, aucun rendez-vous ne se concrétise et les excuses données par la jeune femme semblent toujours plus ridicules. Les jours se transforment rapidement en semaines et les semaines en mois.
Un an après leur premier échange, Pierre commence sérieusement à se poser des questions. Célia existe-t-elle réellement ? Alors pourquoi refuse-t-elle de le rencontrer ?
ATTENTION SPOILER : après près de deux ans de relation à distance, la famille du jeune homme finit par lui ouvrir les yeux sur la véritable identité de sa belle, qu'il fréquente en réalité depuis bien plus longtemps.
Les points positifs
Ce récit autobiographique romancé débute par un court prologue de deux pages dans lequel l’auteur témoigne de la véracité de cette incroyable histoire. Celle-ci se divise par la suite en trente-quatre chapitres d’environ quinze pages. Le lecteur y suit, pendant plus de six-cent-cinquante jours, l'évolution de la relation virtuelle entre Pierre et Célia. Au fil des pages, il prend en pitié le premier personnage à la merci du second, qu'il apprend à détester pour ses excuses risibles et ses lapins bien trop fréquents. Personnellement, j'ai réellement exécré cette femme manipulatrice et égoïste face au narrateur à la fois naïf et inconditionnellement amoureux.
Un très bon point, donc, pour ces personnages, mais également pour la structure narrative du livre. Les échanges de mails, de SMS, les discussions instantanées et vocales donnent beaucoup de relief au texte grâce à leur police de caractères différente et grâce à l'utilisation de l'italique, du gras et du souligné ; ils réduisent aussi son côté parfois répétitif. Petit clin d’œil enfin à l'ironie, présente dans la narration, qui m'a bien plu.
Pour terminer, ce roman m'a mis les nerfs en pelote du début à la fin. Entre le comportement horripilant de Célia et la tonne de questions apportée par ses fréquents lapins, je mourrais d'envie de connaître le dénouement final et la vérité sur cette femme. En outre, le suspense bien maîtrisé se clôture en apothéose avec un décompte des heures augmentant la pression chez le lecteur.
Les points négatifs
Hormis quelques erreurs orthographiques, j’ai trouvé le roman un peu répétitif. Effectivement, même s'il s'agit d'une histoire réelle, je pense que son volume aurait mérité certains allègements. De plus, j'ai commencé à deviner l'identité réelle de Célia assez tôt, ce qui a réduit la portée des révélations finales de l'auteur.
La durée de ma lecture
Quatre jours.
Ma note
Un récit épique et totalement addictif : 4/5.
Informations de publication
2020, Auto-édition, -, 387 pages (e-book), ISBN 979-8627240497.