SÉBASTIAN FITZEK - "THÉRAPIE"
Dernière mise à jour : 23 mai

"Au lieu de cela, Larenz épuisait toutes les forces qui lui restaient à empêcher que l'insupportable certitude qu'il portait en lui remontât jusqu'à sa conscience. La vérité était déjà évidente. Elle était là, devant lui, tel un noyé qui n'aurait été séparé de ses sauveteurs que par une fine couche de glace. Mais cette glace, Viktor Larenz n'était pas prêt à la briser. Du moins, pas encore." pp.122-123
Ma découverte de l'auteur
Comme toute lectrice compulsive qui se respecte, je possède une gigantesque wishlist et une immense pile à lire qui ne désemplissent jamais. Cependant, le défi lecture 2022 auquel je participe me pousse régulièrement à y faire un tour afin de trouver des romans correspondant aux diverses catégories à compléter.
C'est donc en cherchant un auteur de langue allemande que je suis tombée sur le premier ouvrage de Sébastian Fitzek, publié en 2006 dans sa langue natale : "Thérapie".
Mon résumé
Fille chérie du psychiatre de renom Viktor Larenz, Josy souffre d'une malade inconnue provoquant des saignements de nez, des tremblements incontrôlables et des céphalées aigües. Pendant onze mois, elle parcourt l'Allemagne avec son père en espérant trouver un spécialiste capable de la soigner. Sauf qu'un jour, Josy disparaît purement et simplement d'une salle d'attente alors que Viktor s'en absente quelques instants. Pour le couple Larenz, cet événement marque le début d'une descente aux enfers.
ATTENTION SPOILER : quatre ans plus tard, le célèbre thérapeute n'est plus que l'ombre de lui-même. Enfermé dans un hôpital psychiatrique et sanglé à son lit, il raconte son histoire à un autre médecin. Qu'est-il réellement arrivé à Josy ? Viktor aurait-il un lien avec sa disparition ? La réponse est oui... et non.
Les points positifs
Entre le prologue et l'épilogue, Sébastian Fitzek segmente son récit en soixante petits chapitres numérotés de moins de dix pages. Courts et incisifs, ils s'enchaînent rapidement et procurent un sentiment d'urgence au lecteur, encore renforcé par le décompte des jours inscrit en italique et le huis-clos implacable sur l'île de Parkum.
J'ai aussi été subjuguée par le suspense instauré au fil du roman. Si au départ les circonstances de la disparition de Josy paraissent simples, le séjour sur l'île de Viktor bouleverse toutes ces certitudes. De révélation en révélation, le récit oscille entre pure folie et terrible machination ; le lecteur n'a de cesse de s'interroger sur la santé mentale du psychiatre et des autres personnages.
En ce sens, j'ai beaucoup apprécié le début du livre, où le lecteur se trouve confronté aux conséquences d'événements dont il ne connaît pas les causes. Josy semble avoir été enlevée par un homme, alors pourquoi, quatre ans plus tard, son père est-il interné et soupçonné de son meurtre ? Pour trouver des réponses à cette interrogation cruciale, le lecteur suit le fil de l'histoire tel que Viktor le déroule. L'alternance entre passé et présent améliore également sa compréhension des incidents et lui permet d'entrevoir le tableau final. Surprenant. Hallucinant. Choquant.
Les points négatifs
Une petite erreur de traduction m'a fait sourire vers le tiers du roman. Sinon, je n'ai rien à reprocher à ce thriller époustouflant.
La durée de ma lecture
Un jour.
Ma note
Un gros coup de cœur : 5/5.
Informations de publication
2009, Le Livre de Poche, Ldp Policier, 320 pages, ISBN 978-2-253-12736-9.